Les symptômes observés consistent en des « craquements » appelés ronchus dans la respiration de votre enfant… ces bruits peuvent s’accompagner de sifflements et signent une congestion respiratoire. Ces bruits sont facilement audibles en posant votre oreille sur la poitrine ou dans le dos. Dans les cas de congestion broncho-pulmonaire, le système de santé répondra efficacement à la problématique dans le sens qu’il va travailler de façon à assurer une bonne stabilité des signes vitaux respiratoires de l’enfant (respiration libre contrôlée habituellement par la prise d’anti-inflammatoire et bronchodilatateur… une antibiothérapie peut être également entreprise).
Par notre approche, nous proposons d’aller plus loin tout en restant complémentaire: en effet, l’expérience montre que la pratique de la kinésithérapie respiratoire de désencombrement bronchique permet de libérer plus rapidement le système respiratoire de ces sécrétions bronchiques qui entretiennent l’inflammation et le mal-être de l’enfant.
QUELS SONT LES TECHNIQUES EMPLOYÉES
PREMIÈRE ÉTAPE :
S’assurer de la bonne liberté des voies aériennes supérieures… c’est-à-dire le nez.
En effet, le tout-petit, en dessous de trois mois, respire uniquement par le nez, et donc toute obstruction nasale prolongée peut entraîner une détresse respiratoire majeure. Après trois mois et jusqu’à l’âge de deux ans, le risque demeure présent même s’il est moindre. Il convient donc de s’assurer auprès des parents qu’ils maitrisent correctement le « mouchage » de Bébé.
DEUXIÈME ÉTAPE :
Évaluation précise de l’encombrement par auscultation médiate (c’est-à-dire à l’aide d’un stéthoscope). Cela permet d’évaluer plus précisément les niveaux d’encombrement et la gravité. L’observation clinique permet enfin d’évaluer la stabilité des signes vitaux de l’enfant et nous permettre ainsi de décider de traiter ou de référer au médecin ou à l’hôpital si une insuffisance respiratoire est détectée.
TROISIÈME ÉTAPE :
Si l’enfant est stable et peut être traité, nous allons donc procéder à des manœuvres douces qui aident le dégagement du système broncho-pulmonaire… C’est l’Augmentation du Flux Expiratoire.
AFE : Augmentation du Flux Expiratoire.
Plus efficace et moins traumatisant que le clapping classique, ces manœuvres vont permettre, dans une incitation vers l’expiration prolongée de l’enfant, de faire remonter les sécrétions jusque dans la zone tussigène des bronches… l’enfant va alors tousser et avaler. Les sécrétions seront évacuées par le système digestif (les parents pourront observer par la suite des selles glaireuses dans les couches). En cas de sécrétions plus abondantes, nous avons également des manœuvres spécifiques qui permettront de faire migrer ces sécrétions jusque dans la bouche et de les évacuer simplement à l’aide d’un mouchoir.
Ces manœuvres ne sont aucunement douloureuses pour l’enfant, mais simplement fatigantes. Pour cette raison, la séance comporte de nombreuses pauses de façon à respecter le rythme et la sensibilité de l’enfant. Les manœuvres seront bénéfiques pendant 24 à 48 heures et vont favoriser une élimination naturelle des poumons.
INTERVENTION COMPLÉMENTAIRE ?
Le système broncho-pulmonaire a trois façons de réagir face à une agression (généralement virale)
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L’inflammation
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Le spasme
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L’hypersécrétion
Le système médical va agir principalement sur l’inflammation et le spasme par l’utilisation de médicaments (par ex. Flovent pour l’inflammation, Ventolin pour le spasme). L’hypersécrétion n’est habituellement prise en compte que lorsque l’enfant se trouve en insuffisance respiratoire…et c’est souvent à l’hôpital qu’une prise en charge permettra de rétablir un équilibre dans le système broncho-pulmonaire.
En effet, l’inflammation et le spasme vont favoriser l’hypersécrétion : c’est le cercle vicieux qui entretient l’encombrement bronchique et conduit à l’encombrement chronique voir l’insuffisance respiratoire. L’encombrement chronique est par ailleurs un des facteurs pouvant favoriser un état inflammatoire chronique des bronches et une dégradation progressive vers un état asthmatique.
N’hésitez pas à consulter dans les autres disciplines alternatives afin de lier ces troubles respiratoires dysfonctionnels à une ou plusieurs autres causes locales ou à distance, plus ou moins ancrées dans le temps et l’histoire (et le parcours) de votre enfant.