Massothérapie - kinésithérapie
L’une des barrières les plus récurrentes à la consultation pour les gens en douleur est de savoir quel type de traitement s’adresse le mieux à la problématique présente.
Cependant, comme je l’explique aux gens autour de moi et aux clients qui viennent me voir pour la première fois, il y a souvent plusieurs bonnes réponses. Un large éventail de problématiques peut être adressé efficacement par plus d’une profession de la médecine alternative (ex : ostéopathie, physiothérapie, kinésithérapie, acupuncture, etc…).
Pour les problématiques moins extrêmes et moins "exotiques", le truc est plutôt de trouver un thérapeute compétent et passionné. Comme la compétence est bien difficile à décrire et reconnaître sans la vivre, je vous suggère aujourd’hui des moyens d’identifier les thérapeutes passionnés qui pourraient devenir un de vos grands alliés dans votre poursuite du bien-être.
Envoyer un courriel préalablement
Dans vos recherches Internet de thérapeutes pour une problématique quelconque, vous trouverez sans doute quelques candidats qui pourraient répondre à vos besoins. Si vous hésitez encore avant de prendre rendez-vous, une option tout-à-fait légitime serait d’écrire un courriel au thérapeute pour lui expliquer votre situation et en profiter pour lui poser une question ou deux. Selon la réponse que vous recevrez, vous devriez être en mesure d’évaluer l’écoute et la volonté d’aider de celui-ci. Ceci dit, ne vous surprenez pas s’il n’est pas en mesure de répondre à des questions poussées ou de donner son avis sur certaines choses, car il est possible qu’une information visuelle ou palpatoire soit requise pour identifier un symptôme ou une problématique donnée. Aussi, il est bien possible que votre courriel ne reçoive de réponse que quelques jours plus tard étant donné que le thérapeute devra prendre de son propre temps pour vous revenir et qu’il n’est pas rare d’enfiler deux ou trois journées de sept ou huit clients, ce qui laisse peu de temps pour les échanges de courriels.
La volonté de travailler avec d’autres thérapeutes
Que ce soit par nécessité de combiner deux approches pour une problématique complexe, parce que votre thérapeute habituel peut difficilement vous aider avec votre problématique présente, ou encore simplement pour avec un filet préventif multidisciplinaire, il est de plus en plus courant que des suivis de différentes thérapies se côtoient pour un même client.
Malheureusement, ce n’est pas tous les thérapeutes qui sont à l’aise de travailler conjointement avec d’autres spécialistes de la santé. Le fait de partager les notes et remarques de traitements implique souvent une rigueur cléricale qui est loin d’être acquise pour tous, ainsi que la volonté de prendre de notre temps pour communiquer lesdites notes avec l’autre thérapeute.
Si vous avez un spécialiste que vous aimez bien et qui vous donne habituellement de bons résultats, tentez de construire une équipe autour de lui qui serait en mesure de communiquer pour mieux vous aider.
« Je suis actuellement suivi(e) par un kinésiologue (par exemple), seriez-vous à l’aise de partager les notes de la séance avec lui? » est une question très simple et naturelle à poser. Ceci dit, c’est une question redondante à poser à quiconque travaille dans une clinique multidisciplinaire, alors que la communication entre professionnels au service du client est une
valeur première de celles-ci.
De plus, si vos thérapeutes travaillent sous le même toit et la même bannière, les notes sont automatiquement partagées, ce qui rend la coopération d’autant plus facile.
Demander à quand remonte sa dernière formation
Une autre façon de déceler les professionnels passionnés est de s’informer sur les formations qu’il a suivies, particulièrement récemment. Bien qu’avoir suivi une formation n’assure pas une compétence, c’est un indice favorable dans la bonne direction.
Certains spécialistes n’arrêtent jamais de suivre des formations dans leur quête de compréhension, mais les formations ont très souvent des rendements décroissants.
C’est pourquoi, si votre thérapeute a beaucoup d’années et de formation derrière la cravate, ne soyez pas surpris si la dernière formation remonte à quelques années. Contrairement aux deux derniers points qui peuvent être abordés spontanément, celui-ci demande un peu plus de tact.
Essayez de glisser la question de façon naturelle dans une conversation, par exemple en demandant au thérapeute de vous expliquer sa profession ou son approche. S’il se sent évalué ou jugé, le lien de confiance entre vous et lui pourrait être ébranlé.
Demandez des explications sur le traitement
La dernière astuce que je vous suggère aujourd’hui est très simple. Demandez à votre thérapeute ce qu’il fait durant le traitement si vous êtes intéressé.
En tant que professionnels de la santé, nous sommes toujours contents de voir des clients qui sont curieux et s’investissent dans l’amélioration de leur condition.
Bien que la verbalisation et la vulgarisation ne soit pas une seconde nature pour tous, un spécialiste qui connait son emploi de fond en comble devrait être en mesure de vous expliquer la source apparente de vos symptômes et le fonctionnement derrière les différentes techniques qu’il utilisera pour tenter d’améliorer la situation.
Conclusion
Vous avez maintenant quatre façons subtiles de tenter de mesure la passion professionnelle de votre thérapeute. Je le répète, être passionné n’égale pas être compétent, mais il existe une forte corrélation.
Envoyer un courriel avent la première séance, s’enquérir de l’ouverture du professionnel à travailler avec d’autres, chercher l’information sur des formations récentes et demander des explications durant le traitement ne sont que quelques trucs parmi tant d’autres.
Outre ceux-ci, la passion d’un thérapeute s’étendra habituellement à plus que les techniques thérapeutiques qu’il applique. Son service à la clientèle sera souvent supérieur, par exemple. Si vous cherchez actuellement un thérapeute à ajouter à votre carnet d’adresses, je vous souhaite une recherche courte et fructueuse.
Par Izaak Lavarenne, Masso-Kinésithérapeute à NDG
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